Conte de la clairière

Conte de la mare

Conte de la butte

Conte du marais

retour



Conte de la Clairière


Il était une fois une charmante sauterelle heureuse de posséder de très jolies cuisses. Elle bondissait à travers la clairière et rendait jalouse ses congénères par ses saut vertigineux et acrobatique. Les travailleuses abeilles la connaissaient bien et prenaient garde de l'éviter pendant la récolte du pollen. Ce n'était pas une grande sauterelle mais une simple et mignonne sauterelle à la constitution robuste sachant se préserver du danger. Les grenouilles n'étaient pas ses amis, et les hérissons aussi. Par un beau jour d'été une aventure lui arriva. La matinée avait passé, la rosée séchée, et le soleil de midi commençait à piquer quand la clairière fut survolée par un oiseaux inconnu. Son passage provoqua le silence, toute la faune s'interrogeait sur la nature du volatile. Finalement l'oiseau se posa sur le poteau d'une barrière. Curieuse la sauterelle, par petit bond s'en approcha. C'était un oiseau inconnu, tout le monde le disait, mais était-il dangereux. La sauterelle, à proximité de la barrière ouvrit de grand yeux lorsqu'elle détailla les plumes multicolore qui le recouvrait. Venait-il de l'arc en ciel pour être ainsi vêtu.

Bêtise, disaient les uns, les corbeaux viennent-ils du fond de la nuit. Mais non ils sortent des oeufs dans les nids. Alors d'où vient-il. Les plus bavards se chamaillaient sur le sujet tandis que la sauterelle hagard ne le quittait pas des yeux. Elle hésita un moment puis se décida à s'en rapprocher encore, et d'un grand bond atterri sur la barrière.

L'oiseau avait de grand yeux rond, et aussi un gros bec tout rond. Ce n'était pas dans les formes habituel des oiseaux du coin.

La sauterelle voyait bien qu'il n'était pas méchant, pour elle en tout cas. Elle se risqua à lui parler et lui demanda:

-D'où viens-tu ?

- De la maison des hommes, je m'en suis échappé.

- Est-ce alors les hommes qui t'ont ainsi colorié ?

Tout en rigolant il répondit:

- je suis un perroquet !

Alors la sauterelle le charma en lui montrant ce qu'elle savait faire et lui parla de la clairière et de tous ceux qui y vivaient car elle souhaitait qu'il reste. Il était si beau avec ses couleurs, que ça l'excitait comme une puce.

Le perroquet demanda :

- Qui est le seigneur des oiseaux, ici ?

- C'est le héron, répondit la sauterelle.

- Il ne s'occupe pas des malheurs mais offre sa confiance, c'est un seigneur léger et majestueux, élancé à l'air amoureux. Souvent il vient se reposer sur une branche du grand chêne, assez haut pour avoir une vue de l'étang, car il a l'oeil perçant et est un pêcheur de poisson. Tout en parlant la sauterelle ne cessait de sautiller, et termina en lui demandant de l'emmener, car elle connaissait le coin sur le bout des antennes. Le perroquet se tourna et d'un bond la sauterelle s'agrippa aux longues plumes rouge. Puis l'oiseau multicolore s'envola, tournoya dans la clairière et se dirigea vers le grand chêne ou en effet le héron se reposait d'un oeil. Le beau temps de l'après-midi rendait paisible les âmes, sauf celle qui avaient vu le perroquet et qui s'en trouvaient enchantées. Quelle ne fut pas la surprise du héron somnolant en voyant le perroquet chevauché par la petite sauterelle qu'il reconnaissait. Mais le héron n'aimait pas être dérangé pendant son sommeil. Il pesta, et jura de tous les noms d'oiseaux, car il n'arrivait pas à trouver le sommeil au bord de l'étang à cause des grenouilles bruyantes. Il venait se réfugier dans le chêne où une chenille le bercée de ces chants mélodieux. C'était la seule chose qui le plongeait dans les bras du sommeil profond. Mais les couleurs vives du visiteur l'intriguèrent, finalement il se calma et trouva les justes mots digne d'un seigneur.

Le perroquet se présenta comme un évadé de la maison des hommes et désireux de rester dans les environs qui paraissaient paisible. Sous les oreilles attentives de la sauterelle, les deux grand oiseaux se mirent à discuter d'un tas de choses qui semblaient les mener vers une amitié durable. La sauterelle profita de l'occasion pour discuter avec la chenille cantatrice qui adoucissait le héron de ses si mélodieuses mélopées. La journée était vraiment sous le signe de la rencontre et rien ne présageait ce qui allait arriver, le temps allait changer. Les nuages gris emplirent le ciel, la température se refroidi et l'odeur de terre chargea l'atmosphère. Dans la clairière tout le monde voyait qu'un orage se préparait, sauf dans l'arbre où les discussions allaient bon train.

Un violent éclaire suivi d'un profond grondement arrêta les conversations et jeta la stupéfaction. Puis la pluie dégringola avec une force inhabituelle, une force si pesante que le perroquet en perdit ses couleurs.

Dans la maison des hommes il avait toujours était protégé, mais là il ne pouvait pas totalement s'abriter. Impuissant face aux désastres il se mit à pleurer en voyant ses couleurs se diluer et tomber goutte à goutte, de feuille en feuille jusqu'au sol.

Le héron, la chenille, et la sauterelle n'y pouvaient rien. Tous se tenaient fortement au chêne pour ne pas tomber car outre la pluie le vent vint secouer tout sur son passage. Le héron failli tomber, la sauterelle s'évanouit et fut secourue par la chenille dont les dizaines de pattes étaient accrochées fermement. L'orage dura un bon moment et le perroquet se dit que non de non jamais il n'aurait du quitter la maisons des hommes. Quand le calme revint il n'osa pas regarder son plumage qui avait perdu tout son éclat. C'était à présent un perroquet blanc gris, presque sale, une couleur moche qui le rendait bien miséreux d'aspect. Le héron en fut aussi chagrin, car lui qui avait un plumage cendrée trouvait le perroquet affreux.

La sauterelle repris ses esprits et fut aussi touchée en voyant la mine du perroquet et de son triste sort. Alors une question se posa. Que faire ?

Abattu le perroquet trouva un trou dans le tronc du chêne et s'y jeta. Il avait honte mais ce n'était pas de sa faute.

Les nuages se dissipèrent, le ciel bleu revint, le soleil recommença à chauffer et sécher le sol, mais pas les larmes du perroquet. Le héron proposa de répandre la mauvaise nouvelle, ainsi quelqu'un allait bien avoir une idée pour redonner le goût de vivre au perroquet, ou au moins lui redonner de la couleur. Alors la sauterelle de bond en bond parcouru les environs en criant à tous la mauvaise nouvelle et en demandant que la solution soit trouvée. Jusqu'à la nuit tombante elle s'époumona et sauta, d'épuisement elle s'arrêta.

De son côté le seigneur héron bien inquiet chercha des réponses en questionnant ses congénères volatiles:

- Comment aider notre triste invité, dites-moi ?

- Mais quand on perd ses couleurs y a rien à faire, seigneur, lui répondirent-ils tous.

Le rouge-gorge ajouta:

- il faut changer de plume, c'est pas facile et c'est très douloureux.

La nouvelle arriva jusqu'aux oreilles de la reine des abeilles. Elle eut une idée. Si le perroquet était triste sans ses couleurs, alors il fallait trouver de la couleur. Et les seules couleurs qui existe sont dans les fleurs et la terre. Alors voilà, cela demanderais du temps mais il devait être possible de reteindre le perroquet, encore fallait-il connaître les bons mélanges de couleurs.

Pas bête la reine des abeilles...., mais qui pouvait bien être celui ou celle qui serait capable de résoudre réellement le problème. Elle alla consulter le grand sage des abeilles. Mais celui-ci n'était pas très en forme car il se prenait pour une libellule. Il voulait voler au dessus de l'eau, mais c'était une abeille qui devait butiner !

Alors la reine demanda à son chef de guerre. Mais celui-ci un peu fatigué lui répondit que le sang devait être versé, seule couleur valable pour repeindre un perroquet, et elle n'écouta pas le reste car ça n'en valait pas le coup.

En retournant dans ces appartements elle découvrit un garde en train de dormir debout. D'un coup sec elle le réveilla et aussitôt lui posa la question.

- Le papillon, répondit-il tout de go.

- Le papillon a les ailes subtilement décorée, il doit connaître les secrets des mélanges de couleurs.

La reine des abeilles embrassa le garde surpris et le félicita de sa réponse.

Dés l'aube les abeilles avertirent le héron et cherchèrent le papillon, tandis que le perroquet dormait dans le creux du chêne.

La sauterelle se réveilla lourdement. Elle fit sa toilette dans une goutte de rosée et vit qu'elle avait une bien triste mine, elle s'était trop épuisée à crier la veille. Le perroquet de la maison des hommes était venu se perdre dans le coin et du coup ses couleurs en étaient tombées. Il se passe des choses incroyables disait-elle, lorsqu'une abeille lui annonça qu `on avait trouvé la réponse au sujet du perroquet tout triste. Il fallait trouver le papillon et les couleurs. La sauterelle bondit de joie et le cria encore partout comme la veille. Mais tout le monde en avait marre de l'entendre crier. Alors la sauterelle se calma face à la grogne ambiante et choisi d'aller avertir le perroquet.

Mais au pied de l'arbre elle ne put sauter jusqu'au trou creusé dans le tronc. C'était beaucoup trop haut. Elle réfléchit et décida de tenter plusieurs sauts pour atteindre les branches. De toute ses forces elle réussit à atterrir sur une feuille, puis une autre et encore une autre. L'arbre était immense et après plusieurs sauts elle se sentit perdue, elle ne voyait plus le tronc de l'arbre. Le soleil pénétrait le feuillage et cela la réconforta.

Elle prêta attentivement l'oreille, un son attira son attention. Une voie gracieuse montait et descendait des gammes..... c'était la chenille sans doute..... Alors elle avança en suivant la voie, en essayant de s'en rapprocher. La chance lui sourit, elle la rejoignit. En l'absence du héron la chenille travaillait sa voie. Pendant qu'elles discutaient le perroquet arriva. Le plumage fripé, les yeux globuleux, en piteux état. Il tituba sur la branche, sa faiblesse lui fit perdre l'équilibre, et il dégringola à travers le feuillage sous les yeux horrifiaient de la sauterelle et de la chenille.

Au même instant un peu plus loin les abeilles avaient trouvées le papillon peintre, celui qui connaissait le mélange des couleurs. Celui-ci apprenant qu'il devrait peindre un oiseau était tout chamboulé. Son habitude était de peindre les fines ailes délicates de ses congénères. Un oiseau devenait une énorme entreprise à mettre en oeuvre. Rien que d'y penser l'angoisse le submergeait. Le héron retrouva la reine des abeilles, la sauterelle et le papillon autour du perroquet inanimé, étalé sur le sol. Le papillon voyant l'oiseau à la forme peu commune demanda:

-Mais de quel couleur faut-il le peindre.

- Avant il était multicolore, plein de couleur vive, dit le héron.

- J'ai besoin d'un modèle, sinon comment le perroquet va-t'il se reconnaître si on ne le peint pas comme avant ?

Un nouveau problème se posait.

Le papillon avait raison, il n'avait pas l'habitude de peindre n'importe comment. Alors la sauterelle se souvint des quelques détails qui l'avaient frappés, mais cela ne suffisait pas, il lui fallait les tons exact. L'abeille proposa d'attendre que le perroquet se réveille, et donna l'ordre aux abeilles de récolter les pétales des fleurs de couleurs vives.

Les abeilles fabriquèrent une énorme palette aux mille couleurs, le papillon n'en croyait pas ses yeux, le chantier se mettait en place. Seigneur héron pensa à amener la chenille cantatrice afin qu'elle réveille en douceur le perroquet toujours évanoui. La chenille commença son répertoire destiné au réveil et plus d'un fut charmé par les mélodies cristalline.

Doucement le perroquet reprit connaissance, péniblement se mit à bouger, et on lui amena de l'eau, le chantier dressé pour lui l'étonna. Le papillon s'empressa de le questionner sur les couleurs à utiliser pour le peindre, puis il se mit à l'ouvrage dés que les quantités nécessaires furent prête. Alors sous les Oh et les Ah des habitants de la clairière, le papillon exécuta l'une de ses plus belles oeuvres. Le rouge, le bleu, le vert, le jaune virevoltaient et rendaient tout le monde bien joyeux. Le perroquet aussi reprenait le goût de vivre.

Celui-ci avait cru ne plus être éclatant, celui-ci était rassuré dorénavant. A la suite de cela il décida de rester et de vivre pour égayer tous ceux qui avait pensé à lui. La sauterelle annonça la nouvelle partout de bond en bond, elle en était heureuse. Oiseau, insecte ou humain, les émotions guident nos vies. Un conte est un conte. Ainsi les quelques phrases qui suivent sont là pour ceux qui en demande plus et profiteront à tous. La tristesse passe, la peine assombrit. Alors viennent ceux qui ont la force de partager. pour partager la joie de chaque instant. Un réconfort arrive toujours à temps, que l'on soit seigneur ou itinérant.



Conte de la clairière

Conte de la mare

Conte de la butte

Conte du marais

retour



Conte de la mare


Il faisait pluie ce jour là, où la belette rencontra l'ourson. Elle cherchait quelques nourritures, se faufilait, et s'était éloignée de son territoire habituel. L'ourson l'a surpris et l'air tout curieux s'en approcha au plus prés. La belette connaissait ce genre de rejeton et s'en méfiait, d'un coup de patte il pouvait la tuer. Il était très jeune et n'osa la toucher, il l'observa simplement.

- Qui es-tu ? Demanda l'ourson.

- Belette, je suis une belette.

- Comme tu es jolie, dit-il d'un air enchanté.

- Tu as l'air coquine. Veux-tu jouer avec moi ?

L'ourson voulait apprendre à la connaître, faire sa connaissance. Elle répondit par une question.

- Connais-tu ta force ?

- Ma force !

- Oui, sais-tu ce que tu peut faire de tes pattes.

- Je peut monter aux arbres, courir, attraper du miel, et me bagarrer avec mes frères, répondit l'ourson avec fierté.

- Oui, mais sais-tu que tu peut tuer aussi.

- Tuer ! ?

- Lorsque tu attrape le saumon à la rivière tu le tue avec tes pattes, puis tu le mange.

- Oui belette, je l'attrape et je le mange. Mais quand est-ce que je le tue ?

- Eh bien tu le tue en le mangeant si tu ne l'a pas fait avant.

- Ah ... fit l'ourson évasivement, puis il ajouta.

- Tu pense que je veut te tuer pour te manger ?

- Certain le font, et tu le peut. Si tu ne le sait pas je te le dit, voilà !

Sur ces mots la belette continua sa route, contente de fausser compagnie au jeune et stupide ourson, pensa-t-elle. Le chemin la mena prés de la grande mare.

Il faisait beau à présent et les reflets du soleil dans les gouttes d'eau et sur la surface de l'eau lui offrait un spectacle de splendeur. Sur une large pierre sa cousine la martre se chauffait au soleil. La pluie l'avait mouillée, à présent la chaleur la séchée.

- Holà ! Cousine c'est moi...belette.

- Bonjour belette, qu'elle bon vent vous mène.

- Le vent de la faim, mais aussi celui de la fuite. Je viens de croiser un jeune ourson tout bêta.

- Vous en avait réchappé, c'est déjà ça. Le dernier croisé à faillit me croquer.

- Ah cousine, celui-ci n'avez pas encore idée de me manger, ni idée de sa force. Il voulait jouer.

- Jouer ! Avec vous belette !?

- Comme je vous le dit cousine.

Elles palabrèrent un bon moment sur les potins du voisinage comme à leur habitude. Et patati et patata, le temps passa. Enfin elles se séparèrent en se donnant les derniers mots.

La martre, le poil sec, s'aventura dans le bois. Cherchant à se mettre quelque chose sous la dent, à son tour elle rencontra l'ourson.

- Es-tu belette ? demanda l'ourson.

- Non, je suis sa cousine la martre.

- Alors toi, veux-tu jouer avec moi ?

La martre ne sut pas quoi répondre. Le jeune ourson pouvait-il lui faire un mauvais tour et la croquer. Songeant à cela elle refusa.

- Non l'ourson, je ne veut pas jouer. D'ailleurs je ne sais pas jouer.

- Comment ça tu ne sais pas jouer. C'est facile. On va jouer à cache-cache. C'est simple, tu va te cacher et je dois te trouver. Je reste ici un temps, puis je part à ta recherche. Attention je connais bien le coin.

La martre, ne pouvant pas le contredire, accepta en pensant qu'elle prendrait la poudre d'escampette.

L'ourson la regarda s'éloigner et attendit un moment. La martre chercha alors un coin introuvable, et se souvint d'un vieille arbre déraciné, allongé dans le sous-bois. Elle s'y dirigea. Le vieille arbre se trouvait sous des buissons, et cela le camouflait encore plus. La martre n'hésita pas et plongea dans le trou du tronc d'arbre. Mais sa joie lui fit oublier l'attention, et elle tomba sur une famille de hérisson. Apeuré ils se mirent en boule. Avec son élan la martre s'y colla et se piqua.

- Aïe, aïe, aïe ! Cria-t-elle.

- Ouyouyouille !

Prise de douleur et d'affolement elle sortit à toute vitesse. A son grand malheur elle passa devant un grand chat sauvage. Ce dernier la prit en chasse. Une folle poursuite débuta, la martre ne sut où trouver refuge, le chat était rapide et agile. Au bout de quelque centaine de mètre il l'a coinça. La martre lui fit face, le félin bondit, d'un coup de patte l'étourdit. Elle se défendit de toute ses dernières forces. Arriva le moment ou les crocs du chat se rapprochèrent dangereusement de la nuque de la martre. Surgit alors l'ourson en hurlant. Il effraya le chat sauvage qui ne demanda pas son reste.

- Eh bien je t'ai trouvé, dit l'ourson, et j'ai gagné.

- Oui, répondit faiblement la martre, tu m'a trouvée et tu a gagné, et heureusement à temps. Il en a fallu de peu pour que tu trouve qu'un tas de chair et de poil. Le chat n'aurait pas hésité.

L'ourson lui proposa de la ramener à son foyer. Avec peine elle grimpa sur son dos et se laissa emmener.

Le lendemain, alors qu'elle se chauffait au soleil prés de la mare, la martre eu la visite de la belette. Voyant les traces laissée sur son pelage, elle lui dit :

- Bonjour cousine. dans quel triste état vous trouvez-vous ? Auriez-vous rencontré l'ourson bêta qui rôde dans les parages.

- Ah oui belette, et heureusement, répondit-elle.

Elle lui conta sa mésaventure de la veille.


Conte de la clairière

Conte de la mare

Conte de la butte

Conte du marais

retour


Conte de la butte


Prés de la butte vivait un jeune furet. Il menait une vie de furet, il passait par ici et aussi par là. Rien d'étonnant, rien d'excitant, il menait une vie de furet. Il était jeune et avait déjà bien remarqué les charmantes furettes, ces congénères de sexe féminin. La nature fait que les couples se forment un jour où l'autre, il lui arriva ce qui devait arriver, mais d'une manière peu commune. Il vivait donc prés de la butte, un dôme de terre qui surplombait le petit val. Ses promenades fréquentes lui avait fait connaître les lieux par coeur, au sens propre comme au figuré. Il aimait ce coin de terre. Un jour il croisa une charmante furette. Mais la belle était dans un état de fuite, et de recherche. Elle était apeuré. La voyant ainsi il lui dit :

- Que se passe-t-il pour que vous soyez ainsi détourné de la tranquillité, un prédateur vous poursuit-il ?

La furette surprise lui répondit froidement :

- Qui êtes-vous donc pour être aussi familier, laissez-moi tranquille, j'ai besoin de trouver ce que je cherche.

Et la charmante continua sa course, haletante, et déterminée. Que cherchait-elle, d'où venait-elle, pouvait-il l'aider, il ne put le savoir. Mais dans son esprit se grava la silhouette si charmante de la jeune furette. Après tout il savait fort bien que d'autre parcourait les environs, par ici et par là, elles passeraient ou repasseraient. Il ne manquerait pas d'en trouver une plus bavarde, ou moins apeurée. Les jours passèrent, ainsi que les nuits. Il fit des rencontres, des connaissances qui le mirent en confiance et le poussait à en connaître de plus en plus. Autour de la butte l'excitation était à son comble, il n'était pas le seul aussi. Parfois de curieux couples se formaient, mais les liens se formaient sur les mêmes critères qu'à l'habitude. Il apprit que les charmes entraînent quiconque dans des états sans raison, ni déraison. Chacun cherchait ainsi sa chacune.

Le temps passa encore et il apprit beaucoup, mais ne sut en tirer profit. En effet les étreintes lui manquait, aucune ne semblait s'intéresser à lui, pourtant il y mettait tout ce qu'il pouvait. A force il dut prendre des résolutions et changer de tactique pour approcher d'un peu plus prés ces charmantes. Ainsi il tenta l'indifférence, cette manière de ne pas broncher à l'approche d'une séduisante et émoustillante furette. Il n'eut pas plus de résultat, seulement il récupéra une force perdue auparavant. Son pelage luisait, il semblait robuste, moult belles le reluquait avec envie de faire sa connaissance, mais beaucoup était déjà couplée. Les autres le craignaient. Le souvenir de la rencontre avec la charmante furette apeuré lui vint. Sitôt pensé, de nouveau il la croisa, par hasard, par destiné ... qui sait ?

- Mais je vous connais, dit-il afin d'attirer son attention.

- Vous êtes celle qui cherche ce qu'elle doit trouver.

- Non, non, non. Il faut que je trouve ce que je cherche, pas que je cherche ce que je doit trouver.

- Alors votre quêtes est-elle terminé ? Avez-vous ce que vous voulez, ce qu'il vous faut.

- Comment le saurais-je, je court toujours, n'est-ce pas le signe que je dois trouver ?

- Je ne sais pas, mais arrêtez-vous un instant, et faisons connaissance. Cela ne vous retardera pas beaucoup. N'avez-vous pas la vie entière pour trouver ce que vous cherchait.

- Peut- être, peut-être ...Vous me semblez lucide et votre clarté m'éclaire sur certain point. Qui êtes-vous donc, sage et beau furet.

Prés de la butte deux êtres apprenaient à se connaître, ils discutaient.

Allaient-ils ensemble chercher ce qu'il devait trouver. Pour le moment ils se charmaient. Leur échange de mots ne cachait pas leur sentiment qui les maintenait attentif, et rêveur. L'un étonnait l'autre et vice-versa. Puis vint le jeu à travers le petit bois et les flans de la butte. Les courses et les 'qui perd gagne'. Plus rien d'autre ne comptait. La nuit tombait quand la fatigue les surpris, épuisés par le jeu, essoufflés de s'être autant amusés. Lorsque le calme se posa, elle lui dit :

- Je n'ai plus envie de trouver ce que je cherche. Il me semble que le passé est oublié, que je suis là avec vous et que tout peut continuer.

- Vraiment ... La tête vous aurez-t'elle tournée.

- Oui sûrement, prés de vous à présent je continuerais.

Le furet n'en croyait pas ses oreilles. Ainsi il était enfin couplé avec une belle furette. Peut importait le passé et ses pensés, seul comptait le futur et ses besoins. Prés de la butte dans un fourré, deux furets se lièrent. Le lendemain serait juste un levé de soleil, une terre à nouveau éclairée. Le temps sembla s'étendre à l'infini vers ce qui nous maintient en vie. Comment savoir et trouver un chemin, sûrement en l'oubliant tout en avançant. La quête est noble, la réussir est perfection. Il n'y a pas de secret, tout est commun. Le temps défini le moment voulu, à moins que ce ne soit l'amour.



Conte de la clairière

Conte de la mare

Conte de la butte

Conte du marais

retour


Conte du marais


Un jour le héron porté par les vents, et la joie passait au-dessus des marécages. Le lieux pullulait de grenouille. La faim ne le tenaillait point, pourtant des proies se trouvaient à portée de bec. Il planait au-dessus du marécage d'un air distant et respectueux. Son oeil perçant aperçu sur l'horizon, un autre oiseaux, un qui n'avait pas l'habitude de croiser mais qu'il reconnu. C'était une cigogne et elle se dirigeait vers lui.

De son coté la blanche cigogne l'avait bien repérée et par nature souhaitait le saluer. Elle venait de loin et les nouvelles de la région l'intéressait. Elle savait que le héron était un de ceux qui vivait avec le goût d'être à l'écoute d'autrui. Ainsi il connaissait l'histoire de la faune des environs. S'en approchant elle perçu sont humeur joyeuse, cela l'intrigua.

Les deux oiseaux sans dire mots, se mirent à voler à proximité l'un de l'autre en formant de grand cercle pour discuter, car ils le devaient.

- Bonjour à vous belle cigogne. Vous amenez avec vous les clartés des lointaine contrées.

- Bonjour à vous le héron. En effet je mène jusqu'ici ce que j'ai trouvé là-bas, mais vous semblez bien heureux en ce jour. Dites-moi vos nouvelles, elles m'intéressent. Ensuite je vous parlerez d'ailleurs.

Alors le héron afficha un fort contentement et lui répondit :

- Le soleil s'est lever, avec lui est venu le vent frais du matin. Voyant cela la lune et les étoiles se sont effacées. Voici prés de trois journée et nuitée qu'il n'a pas plut. Le marécage s'assèche les grenouilles s'inquiète. Les voyez-vous s'agiter dans le marais.

Désappointée par de tel propos elle ne sut tout d'abord quoi dire, puis enfin vint une réponse.

- Voici des heures que je volent en direction du Nord, vous êtes le premier que je rencontre qui possède un langage si erroné. Les pies et autres canard m'ont conté leur vie, leur bonheur et leur malheur. Vous me parlez du fond du ciel et de grenouilles. La faim ne vous tenaille point, votre humeur n'accepte pas de me parler franc.

- Alors chère cigogne dites-moi ce que vous souhaitez entendre, et je vous le direz.

La cigogne ne supporta pas la réponse et cessa de voler en cercle auprès du héron. En le quittant elle hurla :

- Prenez-moi pour ce que je ne suis pas et bien d'autres auront affaire à vous.

Furax et déçu, elle jura de ne plus revenir dans le coin pour ne plus revoir le héron qui lui paraissait joyeux.

- Le héron repris son vol et sa direction, sans penser à rien d'autre qu'à l'horizon. Il ne pouvait penser de mal de la cigogne, si elle réagissait ainsi elle avait ses raisons. Il l'avait désappointée, peu importait le pourquoi.

D'une journée radieuse rien ne devait la rendre ennuyeuse. Des dunes apparurent, le bord de mer. Un nuage de mouette passait. L'une d'elle engagea la conversation.

-Bonjour du héron, que vous êtes joli, que vous me semblez bon. Avez-vous vu le nombre que nous sommes. Dites-moi combien de têtes ailées voyez-vous ?

le héron surpris par la mouette rieuse répondit :

- Oh très chère, bien assez pour faire pleurer une cigogne. Si vous n'êtes pas une centaine, alors deux cent peut-être.

- Fort bien l'ami, vous voyez juste, mais que viens faire la cigogne dans cette réponse.

- Elle est juste là pour me gâcher la journée. Depuis que je l'ai rencontrée, je pense à elle. Et la mouette, en criant retourna virevolter au milieu de ses semblables.

Le héron voyait l'océan, le sable, les dunes herbeuses dessiner des motifs avec le vent. Le héron planait. Ainsi il arriva à l'estuaire, le fleuve se mélangeait là à l'océan.

L'oiseau le remonta en volant un peu plus bas. Il fit une pause dans un lieu tranquille où l'habitude le menait souvent. Puis quelques pas parmi les pierres et les herbes, où il attrapa de petits poissons assez lent et à son goût. Et cela lui ouvrit l'appétit. Les grenouilles serait sûrement au dessert. Cette idée le ramena aux marécages. En chemin il croisa de nouveau la cigogne.

- Je m'en vais trouver des grenouilles, venez-vous cigogne.

- Est-ce pour partager un repas ou pour vous fiche de moi et meubler vôtre solitude.

- Tout cela à la fois sinon je ne vous le proposerais.

- Me prendriez-vous pour une sotte ?

- Qui vous pousse à le croire.

- Votre manière de me répondre, cher ami.

Il laissa un temps puis répondit :

- N'est-ce pas votre manière de penser, de croire ce qui n'est pas et ce qui peut-être. A deux doigt de la stupidité, je vous l'accorde cette fois-ci. Maintenant vous aurez une bonne raison de dire encore n'importe quoi en haussant le ton, si vous le désirez et si cela vous fait du bien.

Entendant cela la cigogne se tu, ne répondit rien. Puis ...

- Eh bien héron, je viens avec vous.

Vous ne me paressez pas si odieux que cela, la vérité appartient à chacun, et j'ai faim à présent.

Les deux grands oiseaux alors cherchèrent un lieux où la victuaille grenouillère pullulait. Ils firent un festin de choix. Et le ventre plein tout sembla se passer le mieux du monde entre eux deux.

Entre chacun des heurts se posent,

est-ce juste une question de ventre, d'estomac.

La méchanceté existe là aussi,

mais dire ce que l'on pense est fécond

même si cela amène des démangeaisons.


Conte de la clairière

Conte de la mare

Conte de la butte

Conte du marais

retour