O R V I L série de douze nouvelles de science fiction, en voici deux.
Le croissant de lune
Orvil rédigeait un rapport sur le mois passé à étudier quelques mètres carré de la Lune. Par le hublot de son bureau il ne remarquait plus la Terre et les étoiles. Chaque fois qu'il se trouvait devant un telle tableau, il se plongeait dans la noirceur de l'espace. Orvil n'était pas triste mais cette vie lunaire n'avait rien à envier à la vie terrienne. Mais sa vie était celle d'un individu peu banal qui par de nombreux effort avait été admis comme pionnier lunaire. Vu de la Terre après le premier pas, la première station, il y avait les premiers pionniers.
Il n'était jamais seul. Dans son micro-casque il recevait en permanence des informations venant de collègues, de supérieurs, et aussi d'amis. Les contacts terriens était à des heures précises. Sur la lune on est jamais seul, mais on peut se perdre facilement si on y prend pas garde. Un simple fil, celui auquel on est accroché à la vie communautaire peut-être coupé par inadvertance.
C'est ce qui arriva a Orvil ce soir là, enfin à cette heure où il se préparait à dormir six à huit heures. Alors qu'il changeait de vêtement son casque s'accrocha à une des poignées des tiroirs de l'armoire et brisa l'émetteur-récepteur. Impossible de communiquer en direct, pas de modèle de rechange, ni rien d'autre d'équivalent. Seul un terminal relier au système intranet. Après avoir grignoté quelque fruit et bu un lait lunaire très particulier, car les vaches sont rares sur le satellite, il se mit face à l'écran mural et pris le clavier qu'il posa sur ses genoux, calé dans un confortable fauteuil. Il informa la sécurité, et fit la demande d'un nouveau modèle. C'était pour son compte, détérioration de matériel. A la suite de cela il se dit qu'après tout quelques heures coupées du monde ne lui ferait pas de mal.
Quelques minutes plus tard on sonna à sa porte, une hôtesse de la sécurité venait pour constater les dégâts et prendre note de la situation pour les prochaines heures au sujet de Mr Orvil Baltar. Un scientifique de cette valeur est toujours choyé lors d'un pépin. C'était d'ailleurs souvent ce qu'il regrettait. Quand tout va bien, la vie manque de piments, et dés qu'un événement inhabituel se produisait, paf, ça devenait une affaire d'état, voir une affaire planétaire. Et si il y a une chose de sûr c'est bien les hôtesses de la sécurité sur la station lunaire, elles ne laissaient quiconque de marbre. Cela n'arrangeait
pas toujours la situation, car certaine période devenaient longues quand ils y pensaient de trop (aux hôtesses).
Orvil prit bien son temps pour expliquer tout en détail, scrupuleusement. Et n'hésita pas à répéter et mimer l'effrayante scène qui pulvérisa le micro-casque. C'est à dire en dégrafant son pantalon et en le glissant sur ses chevilles. Une situation qui est rêvée par beaucoup, mais qui arrive au plus naïf, car ils sont naïf justement. Il ne se passa rien d'anormal à part une érection qui ne manqua pas de faire rosir l'hôtesse au professionnalisme à toute épreuve.
Il songea alors en silence aux femmes, aux hommes à cette humanité qui ne varie jamais même si il y a un règlement, des lois. Un souffle lui fit songer aux Atlantes. A cette civilisation mythique, aux puissances inconcevables qui s'était auto détruite pour laisser place à une autre ère. A l'homme errant. Orvil avait le cafard astronautique. Il était sur ce qui avait était le principale repère de l'être humain durant ces derniers siècles. La Lune. Depuis ses premiers pas dans la station lunaire, son sens de l'amour et de la vie s'était modifié, et avec le temps il lui paraissait être plus humain sur cette Lune que sur la Terre. Il décida d'écrire à sa famille, autant pour se rassurer que par plaisir. Il ouvrit son éditeur de message et fut avertit par le robot Arlo, que l'envoie de ses messages seraient différés de quelques heures car il était en cours de nettoyage et mise à jour des données du réseaux de ce quartier. Orvil fronça les sourcils, il n'y avait pas d'urgences mais quand même.
Il chercha quoi écrire, se souvint de ces dernières semaines, de sa dernière escale terrienne. Il ne resterait pas plus d'un an maintenant dans cette station et les deux années passé l'avait changé au-delà de tout soupçon. Non pas par la parano, mais la surveillance assidu de la communauté avait généré en eux un abandon, une ouverture, un éveil si profond que le doute n'avait plus sa place. Chacun se sentait vivre avec une sagesse simple et ordinaire. Sa mission bien que extraordinaire pour la civilisation et l'époque n'était pas uniquement l'étude du sol lunaire. Sa tâche spirituelle avait pris le devant maintenant. Car il savait que sur la lune les prochaines missions viendraient comme lui pour apprendre, apprendre a être humain. La sagesse d'une communauté était elle en fonction de la qualité des individus. Pour lui à première vu il y avait pas de doute. Mais que pouvez penser l'indigène dans sa forêt terrienne vivant lui aussi avec une sagesse que ces ancêtres n'avaient jamais oubliés.
Alors qu'il marchait dans son salon en se grattant le crâne, une voix l'informa de l'arrivée de messages. Le laboratoire, l'administration, un collègue, Arlo, et la sécurité. Cela le sorti de ses pensées. Il survola les méls car la fatigue le tenait. Quelques minutes plus tard, il s'allongea et éteint la lumière afin de trouver le sommeil réparateur.
Orvil se réveilla, une fois de plus le réveil n'avait pas sonné, il était en retard de quelques heures sur son emploi du temps du week end. Il rangea son appartement, mis la machine à laver le linge en route, descendit à la boulangerie acheter trois croissant, au kiosque acheter le journal, et alla s'asseoir dans le square. Une fin de matinée bien fraîche, les nouvelles du pays et du monde ne l'intéressèrent guère. En mangeant un croissant il vit un jeune garçon s'approcher de lui avec un jouet dans les mains. Une sorte de vaisseaux spatial très coloré. Le gamin lui demanda gentiment un morceaux de son croissant. Il en arracha un bon morceaux qu'il lui tendit. Tout content le gamin lui dressa son jouet comme pour le faire décoller, puis avant de tourner les talons lui dit:
« Hé monsieur, quand je serais grand j'irais pas dans la lune, y'a que des cailloux ! »
Le pirate
Un dicton moraliste nous dit que la curiosité est un vilain défaut, encore faut-il savoir ce que cette curiosité peut apporter. Sinon les chercheurs toutes catégories confondu sont des vilains, et l'homme qui porte cela en son sein devrait apprendre à s'en préserver, ou l'utiliser à bonne escient. Cela commence par 'qu'est-ce que c'est', avec un 'pourquoi pas', puis un 'on continue'. Tout les objets et outils après avoir été créé ont amenés de la curiosité aux observateurs. Si votre curiosité se pose sur un trombone vous découvrirez peut-être une chose extraordinaire en rapport ou non avec cette objet.
Orvil ce jour là était las. Trop de problèmes, trop de trop, même 'vacances' ne lui disait plus rien. Il voulu se changer les idées. Sa sieste qui le soulageait dans ces moment là n'avait plus d'effet. Il alluma son terminal, ouvrit son navigateur et se brancha sur le réseaux. Sa longue période de hacker lui avait laissé des habitudes et des programmes. Il lança un de ces sniffeurs hasardeux pour trouver un login et un mot de passe à cracker par simple jeux. Mais pas pour n'importe quel site, son sniffeur était dressé pour se fixer sur les plus périlleux, aux informations un peu spécial. Une société de construction
métallurgique situé dans un pays vaste, fut la cible de son sniffeur. Plus que le contenu c'était l'étape à franchir. Il passa en revue toute sorte de codage et décryptage puis lança les différentes possibilité existante. Il pénétra comme adhérent sur le site après quelques temps de recherche. Mais sa curiosité ne faisait que de débuter. Une présentation de l'entreprise était à sa portée. Il claqua sur l'icône du personnel puis choisi la catégorie administration et enfin arriva sur la fiche d'une charmante secrétaire. Une présentation professionnelle accommodé de quelques touche personnel. Une icône 'document' l'intrigua, il cliqueta. Un mot de passe était demandé. C'était une de ces entreprise qui possédait à travers le monde beaucoup de démarcheur.
Selon lui l'icône cachait sûrement des fichiers variés adressés aux consultants ayant des mots de passe et étant affiliés à l'entreprise. Le jeux, la motivation du pirate, il trouva un mot valide et eut un accès aux fichiers comme il l'avait imaginé. Des textes pour la plupart, nommés avec trois lettres et quatre chiffres. Des fichiers de statistiques et d'informations sur le matériel et les comptes. Rien d'extraordinaire mais confidentiel. Un des fichiers ressemblait à un article de presse, mais il fut frappé par quelques coquilles et erreurs de frappe. Il pensa à un message codé et l'enregistra sur sa machine, puis coupa
la connexion. C'était une hypothèse, et à première vue ce texte n'avait rien de vraiment sensé. Il était tard et ces idées avaient changées, les problèmes usuels avaient pris le large. Il s'endormi en pensant à ce curieux fichier.
Quelques jours plus tard il s'intéressa de nouveaux au fichier, il existe de nombreuse méthode pour coder un texte. Il tenta diverse technique. Après quelques heures, aucun résultat. Il songea d'ailleurs s'être trompé avec sa curiosité trop hâtive. Il lança un morceau de chocolat noir en l'air, et le rattrapa dans sa bouche. Orvil tapa au prompteur la commande pour effacer le fichier. Deux lettres suffisaient, mais le doute vint à lui. Finalement il annula et passa en revue ce qu'il n'avait pas tenté. Quelques tablettes de chocolat, et verre de lait plus tard il avait une toute autre vision de l'article. C'était une description de plusieurs objets précieux, et des coordonnées terrestres. Une carte au trésor. Il n'avait plus de lait ni de chocolat, il descendit à l'épicerie et remonta avec deux litres de jus de fruit.
Orvil ouvrit une carte du monde pour situer les coordonnées inscrit dans le fichier. Cela correspondait à l'Égypte. Il se connecta au réseau, et passa commande de quelques minutes de visiodrône, une sorte de webcam volante auquel il envoya les coordonnées de longitude et latitude. Quelques secondes plus tard une fenêtre vidéo s'ouvrit sur son écran. Le visiodrône arpentait les parages du site. Une butte avec trois arbre, en contre bas une rivière où des enfants jouaient. Le drône proposa quelques cliché à enregistrer sur la machine d'Orvil. Après deux minutes la connexion fut coupé. Le site n'avait rien de particulier, mais en regardant les clichés il remarqua un trou dans un des arbres. Peut-être que le trésor s'y trouvait-il ? Il reprit deux minutes de visiodrône et ajusta la mire sur le tronc d'arbre. Une bonne approche, mais une vue bien sombre qu'il tenta d'éclaircir, et rien ne put apparaître de vraiment intéressant ou reconnaissable. Il tourna la caméra à 180° et observa la vue arrière. Une ville s'étendait sur une plaine, il augmenta l'altitude.
Un groupe d'individu approcha du site. Le visiodrône annonça la coupure imminente dans les prochaines trente secondes. Orvil paya pour quatre minutes de plus. Il déplaça la machine volante en dehors de la butte. Les hommes ne virent pas qu'ils étaient observés. Il allèrent directement à l'arbre qui intéressait Orvil. Un premier homme se posta contre l'arbre, un second grimpa sur ses épaules, et le troisième sur celle du second. Une échelle humaine. Le troisième mis sont bras dans le
trou. Le visiodrône filmait la scène et Orvil pris quelques clichés. L'individu sortie quelques objets du trou qu'il glissa dans un sac accroché en bandoulière. Un sac qui fut rapidement rempli. Il ne tarda pas et en descendant de l'arbre l'un des hommes reconnu le visiodrône. Il sortit une arme de sa poche, ajusta et tira. La dernière image qu'Orvil vit, une étincelle sortir du poing d'un des hommes. La connexion se coupa, l'écran s'obscurcit et un message d'avertissement averti que le visiodrône était détruit . Le visio-speaker s'excusa de cet incident et proposa un bonus d'une dizaine de minute sur le réseau des visios. Orvil ne perdit pas de temps et envoya une seconde machine sur le site. Il n'y avait plus personne sur le site, comme à sa première visite, les vues était les mêmes. Mais après quelques seconde. Trois individu approchèrent, il mis la machine hors du site, assez loin pour ne pas attirer l'attention. Les hommes grimpèrent sur la butte et firent une échelle humaine. En redescendant, après que le premier ai mis la main dans le trou de l'arbre, l'un d'eux aperçu le visiodrône. Orvil mis le visiodrône en position retour auto, mais l'écran s'assombris de nouveaux et le même message de destruction s'afficha.
Cette nouvelle situation déclencha de nombreuses questions chez Orvil. Dans les jours qui suivirent il tomba sur un article dans les faits divers. Une société de visiodrône portait plainte pour détérioration de matériel contre la population d'un village. Ces derniers envoyaient des messages et fichiers, comportant les coordonnées de leur village, aux sociétés importantes à travers le réseaux Net. Dans le village, des paris était fait sur la chance de pouvoir détruire un de ces spécimens volant. La règle était simple. Monter à trois sur une butte, le troisième devait mettre la main dans un trou d'arbre. A partir de ce moment
la chasse aux drônes était ouverte. Chaque partie débutait après que l'arbitre ait repéré une machine. Un jeu bien trop moderne pour beaucoup, et fort attrayant pour les touristes un peu curieux.