Extrait de 'Textes d'avant la Révélation Culturelle'1999
Si
je suis sérieux belle dame,
Comment le voulez-vous
autrement,
Car je pourrais mourir d'un baiser de vous.
Et
alors! Pourquoi aurais-je dû être sérieux?
Respectable
chère dame, respectable,
je suis le farfelu
respectable.
Aimant les belles dames, aimant les belles
femmes.
Ôtez-moi mon humour et découvrez mon
amour.
Et si le futur vous voulez, et si le passé vous
voulez,
entendez-moi juste pour ce présent.
Ce cher
présent, dame
celui qui me dit qu'un baiser de vous
j'obtiendrais,
qu'un baiser de vous nous pardonnera
qu'un
baiser de vous et nos coeurs s'envoleront.
La turquoise vous
enchante
et vos longs cheveux me désorientent.
D'un
visage si doux et lisse, sur un si haut et long corps.
Savez-vous
que j'en oubli mes remords.
Savez-vous ce que je vous donne à
présent?
Mon hiver maintenant aura une teinte bien
autre
que celle de tous les autres réunis.
Mais vôtre
nom chère dame! Vôtre nom!
Je ne le sais, je ne le
saurais car voyez-vous
par la pensée je ne vous est
oublié, mais aussi vous ne pourrez me répondre.
Pourtant votre
vue m'aura comblée.
Pourtant notre union aura
manquée.
C'en est trop mais votre image je garderais.
**
Jouer à
courir après moi, puis partir à mon retour.
Percer
celui qui est, pour ensuite le déchirer.
Savourer le
destin aux ficelles qui se briseront
et marcher sur n'importe
quoi pour se blesser.
Mélanger du sucre au poivre,
mélanger la passion
à se perdre et se retrouver
comme paumé de chez paumé,
face aux rires de ceux
qui supportent un ordre qui les broient.
Mangez, mangez, riez,
savourez, caressez, pénétrez, jouez,
déconnectez,
étripez, mâles et femelles.
Mâles et femelles
aux besoins qui dépassent le dessus du bocal, le dessous des
choses et le fin du fin dans un équilibre parfait.
N'importe
quoi de chez n'importe qui...
**
Vol d'une âme
qui n'en fini plus de rompre avec elle-même,
ce qui la
maintien en éveil.
Vol d'une âme qui après
les lointaines contrées s'est réfugiée
dans
le corps d'un passager terrestre.
Vol d'une âme qui se perd
dans le désert
là ou rien est repère, là
ou tout est clair.
Vol d'une âme qui partage les époques
et tant d'autres lieux
chargé de passé, de futur,
au présent.
Vol d'une âme rapide et ravageuse à
la lente
progression inconcevable et délirante, et
inconcevable.
Vol d'une âme sur du papier, une nuit de lune
noire,
une nuit humide, et qui en appel à l'espoir.
**
Ambassadeur du temps des amants
Président
des corps qui se lamentent
Délégué aux
coeurs brisés
Patient aux douleurs signées.
Rongeur
de vie mortifié
Joyeux moqueur abandonné
Amant
aux sexes gonflés
Docteurs des mythes
certifiés
Agitateur de secousse
tellurique
profanateur de lieu public
consommateur d'idée
oubliées
usurpateur d'un présent réalisé.
**
De
ses épaules des baisers appellent
de sa fine poitrine une
caresse se presse
de son ventre une souplesse attend
de ses
bras une tendresses se tient
dans son dos la peau se plit
de
ses fesses au rondeurs justes
continues des jambes aux cuisses
effilées
qui se termine par un pied digne de la
création,
tandis qu'au milieu, sa toison fendue se détend.
**
Et, lorsqu'elle se posa nu devant moi
son
charme tomba si bas
que mon sexe se dressa
Charmé elle
s'ouvrit
de la bouche aux pieds,
aux milles caresses
envisagées.
A son tour elle se pressa sur moi,
une
tendresse tenue, puis d'une rude vigueur
jusqu'à ce
qu'enfin vibre nos cristaux,
longtemps, longtemps, longtemps,
jusqu'au dernier temps.
**
De son nombril à ses
hanches
que de courbes intenses
et quand je glisse au bas
ventre
au dessus de son sexe
là, j'entend son coeur
battre.
Mais ses seins appellent, de la tendresse
manuelle et
buccale les confortent.
De sa bouche le souffle n'en fini pas
car
son ventre se tend et ses jambes s'écartent,
car mon vit
ne se pli qu'à son ordre de l'introduire,
de la pointe de
ma verge, du gland,
je la caresse fiévreusement, elle
attend et sourit
car son ventre se tend et je m'insinue
doucement.
**
Allongé prés
de moi une main me caresse,
elle poursuit son chemin jusqu'à
mes fesses,
en effleurant mes cuisses alors se glisse
sous mes
bourses à la chaleur tenu.
Elle me baise l'épaule
et me caresse de sa langue
jusqu'à me toucher le nez.
Elle
me baise la bouche et me caresse de sa langue
jusqu'à me
toucher le ventre.
Elle me caresse les bourses et me baise de sa
langue
jusqu'à mon gland.
Elle caresse mes cuisses et
baise ma verge,
son corps me réchauffe, j'en suis fort
aise,
un baiser je porte à ses pieds.
**
Des
coeurs, des culs, des poitrines, des sexes.
Des hommes, des
femmes, des hommes et des femmes.
Des explosions, des implosions,
des concentrations.
Des passions, des sensations, des vibrations,
des électrons.
Des boites, des parades, des cafés,
des rencontres.
Des pulsions, des pulsions, des
homogénéisations.
Des heures hors du temps,
ordinaire et intemporel,
partage de l'instant, du mouvement, du
moment.
Pour soit contre tous, avec tous contre soit.
**
Eh
bien j'ai pensé au religion
à celles qui enraye la
paix
à celles qui désunissent les hommes
à
celles qui assouplissent la vie
à celles qui unissent les
hommes.
Alors où est donc la méchanceté,
celle
de la haine de la société,
celle de la torture du
labeur quotidien
quand il y en a un,
celle de mettre sur les
autres
ce que chacun ne peut comprendre en lui-même.
Et
bien sur j'ai pensé au religion
après avoir pensé
à une femme.
C'est la religion qui fait s'unir les être d'un même clan uniquement.
Ont-ils
vraiment tous rien compris
ont-ils vraiment tous oublié le
prix.
Plus de groupes religieux,
juste des hommes et des
femmes qui ont foi en eux
pour s'aimer en toute liberté,
sainement.
**
Je l'ai
dessinée sur le papier
assise sur un tabouret,
une
femme pose.
Mais je n'ai pas put la mettre en toile
assise sur
un tabouret
cette femme qui pose.
j'ai trop pensé à
elle, et suis tombé sur moi,
elle assise sur un
tabouret,
une femme qui m'attend ?
Je l'ai dessinée que
sur le papier
**
Amoureux je
suis universel,
ténébreux je suis banni.
Amoureux
je pense à une femme,
une de celle avec qui le plaisir et
la joie me tente,
ténébreux je suis banni.
Amoureux
plus rien ne compte,
les soucis enfouis jaillissent et
rigolent,
ténébreux les soucis minent le
banni.
Amoureux je crache un venin,
je m'assouplis au règle
de l'humanité,
celle qui font que deux être sont
reliés
et cherche à s'équilibrer en se
rapprochant.
Amoureux je perd le ténébreux.
**
Et
si Fati est très loin, son corps me rejoint,
une femme
appelle un homme.
Un homme entend une femme.
Mais l'oubli l'a
peut-être submergée,
ne suis-je pas qu'un simple
type au talent caché.
Alors m'aura-t-elle trouvé,
ou retrouvé.
Sensation, mémoire, le temps est
passé.
Trop détourné par les liens de
famille.
Trop aveuglé pour comprendre et parler.
Mais
une seule chose reste et garde éveillé.
N'est-ce
pas la forme, le vrai et la chaleur.
Quand les fonds de coeurs
sont meurtris, si meurtris,
alors vraiment le souffle nouveau
rejaillit,
lorsque vraiment l'appel retentit.
**
Ai-je
mené les bons combats,
ceux qui m'ont amené vers
une destiné au goût amer.
Ai-je bien fait de rester
à découvert.
ceux qui jugent auront de quoi
faire.
Un bon à rien mauvais à tout,
encore
maintenant je suis las,
un type qui se perd de temps en
temps
loin des bruits et des sons mécaniques.
Qui aura
pensé à ce que la paix engendre,
qui aura pensé
à ce que la haine amène,
qui aura pensé a ce
début si lointain,
qui pense à cet avenir si
proche.
Je suis un fou parmi les cinglés.
Dangereux
pour les chefs de guerres,
rival des chefs de paix.
Oui
battons-nous pour la paix et l'union
avec les armes qui sont
notre raison.
**
Le futur m'a dit "attend"
le
passé à répondu "cour"
le présent
à tranché,
j'écris.
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Journée
de février, au ciel bleu , ensoleillé
1999 est
arrivé et 2000 approche.
le ciel est bleu, le soleil
brille, la terre tourne.
Ne suis-je pas en dehors du temps.
Ne
suis-je pas comblé par le présent
pour en oublier
le futur.
Une simple journée de
février.
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Devant
mes tubes, le ventre plein,
je m'assoupis, car trop de mots et de
lettres
me poursuivent, je me rend.
Moi qui cherchais les
bonnes couleurs,
me voici à griffonner des mots.
Les
mots m'ont retrouvé je me rend.
Je vais en prendre pour
perpéte
avec mes mots et mon stylo.
Les couleurs
m'aideront à tenir le coup.
**
Un jour l'on
parviendra à s'aimer,
n'est-ce pas l'ultime tâche à
effectuer.
Non je n'ai pas assez baroudé,
non je n'ai
plus rien à demander.
Oui je ne pense plus qu'à
partager,
oui je démarre cet baroud sur le chemin
coupé.
Le choix ne vient pas ni l'alternative.
Comme
une voix unique, aimer il me reste.
Est-ce alors la chose à
laquelle je n'ai pensé.
Est-ce alors la chose à
laquelle j'ai refusé.
Est-ce le seul obstacle à mes
pensées passé.
Ainsi l'amour, l'union serais la fin
d'un chapitre.
Ainsi une femme j'ai sûrement trouvée,
même
si j'en suis encore écarté.
Mais me serais-je
encore trompé.
Me serais-je encore humilié face à
une pulsion.
Pour un homme la fin du tout montre-t-il
le début
du reste avec une femme, une compagne.
Hétérogène
et sexuel, le corps d'une femme me fascine tant
que le désir
m'en aurais détourné réellement.
Faites alors que je ne désir, mais juste réalise.
**
Apocalypsis,
la révélation
celle du nouveau monde, du
monde.
Révélation de ce que sont les corps, les
liens,
les actions et leur motivations.
Angoisse, stresse,
perte, fabulation.
Réaction des idéaux si bien
reçu,
si mal perçu, qui auront tant déçu.
La
lumière viendra assez tôt,
à moins qu'elle ne
soit déjà
apparue.
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Mon
corps lourd me pèse souvent,
avec lui j'ai avancé
pourtant.
Un corps saint peut-être pas,
un corps propre
c'est déjà ça.
Un esprit et ses
paradoxe
n'est saint que si dieu le dit.
Un esprit dans un
corps, comme chacun.
Être humain est le seul sens de la vie
d'un être humain.
On ne peut faire et être qu'avec ce
que l'on a.
**
La musique m'aura mené à
rien,
le dessin m'aura mené à rien,
l'écriture
m'aura mené à rien,
et tout ce que j'ai fait avant
aussi.
Suis donc condamné à ne mener à
rien,
à mener à rien et rester seul.
Ainsi est
ma ligne de vie.
ma main n'aurait pas la franchise de
l'inscrire,
celle là qui pourtant aura tendu sa
paume,
bougé ses doigts pour un amour de l'état
humain.
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Mon
unique amour serait-il moi.
Lorsque je m'abandonne je ne suis
rien,
encore moins que rien.
Alors peut-être que mon
unique amour
est le reste, ce qui
m'entoure.
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L'argent
m'aura troublé
l'argent m'aura trompé
l'argent
m'aura manqué
l'argent reste l'argent.
Un peu plus
qu'avant
mais combien pour demain.
**
Que je crie
ma hargne
sur ces lignes échevelées,
sur le
vieux papier.
Mais les mots me manquent
et se perdent tant la
force me congestionne.
Une âme bien lourde et
distraite,
une peine bien large et endurante.
Après
tout j'en ai après moi-même.
Il n'y a que moi qui
puisse expliquer et comprendre
face à moi-même.
Alors
voilà le dilemme,
crier à personne sa haine de
soi-même.
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J'ai
comblé la faille du mépris,
j'ai stoppé la
bourrasque des déboires,
j'ai soupesé la loi des
égarés,
j'ai noté la joie du monde
parfait.
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Une
andouille gribouille
Un flemmard fait du lard
Un amant se
caresse
Un léviathan se présente et signe
Drôle
d'animaux qui ont le droit de vivre.
**
La morale
des lois n'engendre pas une loi des morales.
La morale est la
conclusion,
la loi est la loi.
La nature humaine n'est
qu'humaine,
et l'erreur est humaine,
à moins que
l'humain soit une erreur.
**
Un type parmi les types
est juste un type.
Mais un sacré type est un sacré
type.
Un type mort est un souvenir.
Un type qui souffre est un
remords.
Un type qui monte est un attendu,
un type qui
comprend plus est perdu,
un type qui roule n'amasse pas
mousse,
un type qui l'écoute non plus.
Un type devient
célèbre quand il est connu,
un type est connu quand
il est aimé,
un type est aimé quand il rayonne,
un
type rayonne quand il est heureux,
un type est heureux quand il
fait ce qu'il doit faire,
un type sait ce qu'il doit faire quand
il a les moyens,
un type a les moyens quand il a compris,
un
type a compris quand il veut le faire,
un type veut le faire
quand il sait qu'il n'est qu'un type.
Un type sait qu'il est un
type depuis le début,
sauf si on lui ment dés le
début.
**
Ah le dessin me dit plus rien,
ou
plutôt me livre un bien,
et même me délivre du
rien.
Je me dis que l'heure est venue d'arrêter.
Un
arrêt qui n'intéresse que moi,
un arrêt qui ne
concerne que moi.
Moi, moi et encore moi.
Tout semble changé
et transformé,
plus de fiction, ni de déformation,
plus
de vision ni de prédiction.
D'ailleurs l'avenir
n'intéresse plus personne,
et plus personne n'attend
d'avenir.
des jours bien calmes et des nuits attrayantes.
Des
jours qui rallongent et des nuits qui
raccourcissent.
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La
boule de haine du matin,
réveil du zombie malgré
lui,
qui tire, pousse, frappe et entame,
qui impose, se
cherche et s'accomplit.
Même journée chaque jour et
même rituel.
Plutôt que de comprendre et
s'assagir,
une folle marche l'enivre.
Celle de la peur de se
voir en se reconnaissant.
Celle de la jouissance d'une folie
que
l'on aime à retrouver, plaisir désenchanté.
Ainsi
l'éveille prolongé mélange la vérité,
à
fermer et à peser, à ouvrir et à fermer.
Un
matinal dimanche comme tout les autres
ou alors une nuit blanches
avec une pause,
et je me trompe de cahier.
**
Paris, du Sacré
Coeur au Panthéon, d'Austerlitz à Saint-Lazare, une
ville pleine de million de choses qui se passent, se croisent, se
mélangent.
Du placard aux villas, tout un monde habite là.
Pensez-vous qu'un bonheur s'y trouve, la ville s'en nourrit. Les
capitales ne sont-elles pas des lieux de rencontres. Ceux des grands
esprits. A Paris plus de temps, ou juste un. Le temps ordinaire. Le
temps presque banal mais pourtant si puissant.
Que de pensées
imagées et évoluées, en évolution. D'un
grain de sable apparaît d'immense sommet.
Quant à ce
qui appartient au passé les rues en sont bondées. Ici
et là viennent se poser les souvenirs, ici et là
apparaissent les désirs.
Les saisons passent, à
son rythme la ville palpite. Quelque parc, square et jardin
embellissent un peu les artères. Celles qui sont assez larges
pour contenir le trafic journalier, on besoin d'un peu de
vert.
Paris en bruit et en vitesse ça stresse, mais en
pensée et en musique ça embellit. On y perd se dont on
a plus besoin, on y goûte ce qui se fait partout dans le reste
du monde. Les secrets n'ont que peu de valeur. La population fleurit
en permanence. A chaque instant passe une vibration d'élan.
Vivre à Paris et en devenir parisien n'est pas aisée.
Par Paris il faut se laisser guider. Chacun y trouve et retrouve
tout ce de quoi il est fait.
On ne s'y perd jamais, malgré
que l'on y souffre beaucoup. A Paris rien ne manque pour qui sait
attendre.
**
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